Lundi 10 novembre, un drone d’environ 40 centimètres a survolé, à deux reprises, le site Eurenco de Bergerac, classé Seveso seuil haut et dédié à la production de poudres destinées à l’armement militaire. Le survol de ce type d’installation est strictement interdit.
Selon la préfecture de Dordogne, les forces de l’ordre ont immédiatement été alertées. Le parquet a ouvert une enquête en flagrance pour "survol volontaire d’une zone interdite", écartant l’hypothèse d’une erreur de pilotage. Le télépilote reste introuvable.
Ce qui retient l’attention, c’est l’origine de l’alerte : encore une fois, un agent de sécurité privée a aperçu le drone à l’œil nu, en fin de journée, alors qu’il effectuait ses rondes.
La vigilance humaine reste la première barrière
Le parquet précise que l’agent a vu l’aéronef effectuer deux passages au-dessus de plusieurs bâtiments, après la tombée de la nuit.
Sans lui, l’incident n’aurait peut-être été découvert que plus tard - voire pas du tout.
Ce cas rappelle immédiatement un autre événement récent, déjà traité sur le blog :
un drone au-dessus d’un site industriel breton, où l’alerte venait également d’un agent de sécurité.
Dans les deux situations, le facteur décisif n’est pas une technologie sophistiquée, mais le regard direct d’un agent.
Cette réalité doit être posée clairement :
sur de nombreux sites sensibles, la sécurité contre les drones repose encore très largement sur l'observation humaine à l'œil "nu".
Un cadre juridique qui autorise la détection… mais sans moyens réels
Depuis 2021, la sécurité privée peut, en théorie, faire beaucoup plus que simplement voir.